Les ADAS pourront être utilisés dans le cadre de l’examen du permis de conduire en Espagne

Le développement des ADAS (Advanced Driver Assistance Systems) ou systèmes avancés d’aide à la conduite, s’est considérablement accéléré ces dernières années. Et, étant donné que l’objectif de nombreuses marques est la voiture autonome, il est aisé d’envisager l’incorporation progressive des ADAS dans les véhicules pour faire un pas dans cette direction.

D’une manière générale, il s’agit de systèmes qui utilisent différentes technologies (laser, LIDAR, caméras ou radars, entre autres) pour détecter des informations dans l’environnement du véhicule et agir de la manière la plus appropriée à la situation en fonction de ces informations.

Les avantages des systèmes avancés d’aide à la conduite pourraient être résumés en deux mots : sécurité et confort. La majorité des accidents de la route sont causés par des distractions et les aides automatisées semblent en mesure de réduire drastiquement ces accidents. A cela s’ajoute leur utilité incontestable pour simplifier la conduite et rendre la vie beaucoup plus facile à la personne qui est aux commandes du véhicule

Le processus qui a conduit à l’autorisation des ADAS lors de l’examen du permis de conduire

Même si cela fait des années que les voitures ont commencé à intégrer des aides à la conduite, la Dirección General de Tráfico (Direction générale de la circulation) était réticente à autoriser les ADAS dans les épreuves du permis de conduire. Selon l’organisme, en facilitant la tâche des candidats, les aides ne permettaient pas d’évaluer leur capacité réelle à conduire un véhicule.

En réponse à cela, des entités telles que la CNAE (Confédération nationale des écoles de conduite) ont fait valoir que les examens devraient être adaptés aux véhicules disponibles sur le marché. En effet, si les élèves des auto-écoles savent qu’ils ne peuvent pas utiliser les ADAS dans le cadre de l’examen, ils ne souhaiteront pas suivre une formation à ce sujet, ce qui entraîne une contradiction: renoncer à des moyens permettant de rendre les routes plus sûres.

D’autre part, l’attention a été attirée sur le fait que dans de nombreux pays européens, les aides à la conduite étaient déjà autorisées dans l’examen pratique. Le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et les pays scandinaves avaient accepté de les utiliser, tandis qu’au début de l’année 2018, l’Espagne et l’Italie faisaient partie des pays qui n’avaient pas encore franchi le pas.

Finalement, en septembre 2019, la DGT a accepté l’utilisation de certaines de ces aides pour l’épreuve pratique de l’examen. Mais, comme nous allons le voir maintenant, certaines limites ont été fixées.

Quelles sont les aides à la conduite acceptées dans l’examen du permis de conduire ?

Actuellement, la DGT autorise certains ADAS pour passer l’examen, dont certains font partie de ceux qui, à partir de 2022, seront obligatoires pour les véhicules dans l’Union européenne. Les systèmes acceptés sont les suivants :

  • Start-stop, qui arrête le moteur lorsqu’il tourne au ralenti pour économiser du carburant, et le remet en marche dès que l’embrayage est enfoncé.
  • Aide au démarrage en côte, qui empêche la voiture d’aller en arrière dans une montée lorsque vous levez le pied du frein.
  • Activation automatique de l’éclairage et des essuie-glaces.
  • Freinage d’urgence, qui avertit le conducteur ou freine en cas de danger imminent de collision.
  • Alerte de trafic croisé, semblable au précédent mais qui est activé en sortant en marche arrière d’un stationnement en épi.
  • Caméras et capteurs de stationnement, y compris les caméras de recul et celles offrant une vision à 360 degrés.
  • Détecteur de fatigue, qui alerte le conducteur en cas de perte de concentration au volant en raison d’une fatigue ou d’un sommeil excessif.
  • Avertissement de freinage d’urgence, qui indique que le véhicule qui est devant freine brusquement.

Toutefois, l’utilisation des systèmes suivants n’est pas autorisée pendant l’examen :

  • Régulateur adaptif de la vitesse.
  • Avertissement et correction des changements de voie involontaires.
  • Le stationnement automatique (c’est-à-dire les systèmes qui permettent de garer le véhicule de manière entièrement autonome).

En résumé, le fait que les systèmes ADAS soient déjà intégrés dans les examens de conduite indique clairement que leur incorporation dans les véhicules n’est pas un caprice des constructeurs, mais plutôt une ligne à suivre pour l’avenir de la conduite pour laquelle l’Union européenne et les organismes internationaux responsables de la sécurité routière se sont également engagés.